Les poissons d'eau douce présentent une énorme diversité aussi bien en ce qui
concerne leur habitat, leur comportement ou leur maintenance.
Voyons ensemble les caractères communs des familles les plus courantes en
aquariophilie.
Nous ne donnerons ici que des généralités, renseignez-vous dans des livres
spécialisés avant d'acquérir des animaux.
LES VIVIPARES
La famille des vivipares regroupe tous les poissons qui ont la particularité
de pondre directement des alevins.
Ce sont les seuls poissons chez lesquels la fécondation est interne. Pour
cette raison, leur reproduction est facile, mis à part quelques exceptions.
La femelle produit ses alevins trois semaines à un mois après la fécondation.
Ceux-ci sont directement alimentés avec des nauplies artémias ou des
paillettes fines.
Les espèces de vivipares les plus répandues sont les Guppies, les Platys, les
Xyphos et les Mollies.
Ils sont originaires d'Amérique centrale et préfèrent une eau dure, voire
légèrement salée (5 à 10 g de sel marin par litre d'eau).
Ils supportent des températures comprises entre 20° et 30°, avec un PH de 7 à
7,8, une dureté supérieure à 10° f, une filtration normale.
Les Rasboras et les barbus, originaires d'Asie, présentent les mêmes
caractéristiques.
Leurs œufs sont adhésifs et en général fixés sur les plantes.
Ils font parti des Cyprinidés, ils définissent par un corps assez trapu, des
écailles assez grandes, dénué de dents sur les mâchoires.
Comme pour les Tétras il en existe plusieurs variétés.
Les Killies regroupent principalement les Aphiosémions et les Notobranchius.
Ces poissons peuvent être élevés dans de très petits bacs et par couple.
Ils se nourrissent de vers de vase, de paillettes ou d'artémias et se
reproduisent dans de la tourbe.
Ce sont des poissons qui vivent dans de l'eau plutôt acide et dans des
conditions bien particulières puisqu'ils habitent en générale des mares d'eau
qui sont sèches une partie de l'année.
Leur durée de vie en milieu naturel n'excède pas un an.
La tourbe utilisée pour la reproduction doit être ensuite retirée du bac
pendant plusieurs mois puis replongée dans de l'eau pour provoquer l'éclosion
des œufs qu'elle contient.
Le cycle naturel de vie des poissons et des œufs est ainsi recrée.
Ce sont des poissons qui proviennent de l'Asie du Sud - Est.
Ils possèdent dans la tête un système respiratoire appelé labyrinthe qui leur
permet de survivre dans les eaux pauvres en oxygène des rizières en allant
respirer à la surface de l'air atmosphérique.
Deux filaments tactiles (qui sont en fait des nageoires modifiées) situés sous
la tête permettent de se déplacer en eau trouble.
Ils sont très tolérants sur la qualité de l'eau mais préfèrent une eau douce.
La reproduction des Gouramis, Colisas et Bétas est très particulière. Le mâle
construit un nid de bulles qu'il assemble avec sa salive.
Ces bulles, mélangées à des plantes, serviront d'incubateur pour les œufs qui
sont pondus juste sous le nid pendant une série d'enlacements auxquels se
prêtent les deux partenaires.
La femelle doit être retirée sitôt la ponte terminée. Le mâle qui prend soin
des œufs est retiré dès que les alevins commencent à nager.
La nourriture sera composée d'aliments préparés et surgelés.
Il s'agit là d'une famille très complexe qui est représentée dans tous les
continents tropicaux.
Le point commun de ces poissons est que les alevins sont élevés par les
parents.
Ces poissons sont nourris avec des aliments préparés et surgelés adaptés à
leur taille, ou plutôt à la taille de leur bouche.
Les alevins sont en général directement nourris avec des nauplies d'artémia.
Nous décomposerons cette famille en quatre groupes.
Leur taille est comprise 5 et 12 centimètres.
Ils ne sont pas agressifs et peuvent être maintenus dans un bac d'ensemble.
Ce sont les poissons les
plus répandus chez les amateurs de cette famille.
Les plus communs sont les Pelvicachromis pour l'Afrique de l'ouest et les
Apistogrammas pour le bassin de l'Amazone.
LES CICHLIDES DES GRANDS LACS AFRICAINS
Il s'agit des lacs Malawi, Tanganyika et Victoria.
L'eau de ces lacs est dure et possède un PH assez élevé.
Certaines espèces comme les Aulaunocaras, les Mélanochromis, les Haplochromis
( lacs Malawi et Victoria ) ou les Ciprichromis ( lac Tanganyika ) pratiquent
l'incubation buccale.
Chez ces espèces un des parents, en général la femelle garde les œufs dans sa
bouche environs 21 jours, sans se nourrir.
Lorsque les alevins nagent librement, ils sont lâchés mais peuvent encore se
réfugier dans la bouche de la femelle pendant quelques temps en cas de danger.
Ces poissons sont territoriaux et nécessitent un décor garni de nombreuses
pierres.
Le bac doit être spacieux et l'alimentation doit tenir compte de leur régime
plutôt végétarien.
D'autres habitants de ces lacs pondent dans des cachettes au milieu des
pierres.
C'est le cas pour de nombreuses espèces du lac Tanganyika parmi lesquelles les
Julidochromis et les Néolamprologus.
Certains Néolamprologus sont des conchylicoles, c'est à dire qu'ils ont comme
territoire des coquilles d'escargots (des coquilles d'escargots de bourgogne
sont utilisées par les amateurs ) pour se reproduire.
D'autres Cichlidés des grands lacs, dits sabulicoles, construisent des nids
dans le sable qui peuvent atteindre un mètre de diamètre.
Enfin, il est fortement déconseillé de mélanger dans un même aquarium des
poissons ne provenant pas du même lac.
Ensuite, il faut être bien renseigné sur la compatibilité du comportement
entre espèces d'un même lac.
Ce sont les deux Cichlidés les plus répandus en aquariophilie. Ils sont tous
deux originaires du bassin de l'Amazone.
Ils se reproduisent sur un support (plante, pierre ou racine ) .
Les jeunes scalaires sont faciles à élever. Chez les Discus, les parents
sécrètent un mucus parental dont les petits se nourrissent les premiers jours.
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Ces deux poisson peuvent être mis avec des Characidés, des Corydoras, des
Apistogrammas.
LES POISSONS CHATS
Les plus courants sont les Corydoras d'Amazonie et les Botias d'Asie pour les
poissons chats de fond.
Les poissons chats utilisés pour aider à l'entretien de la cuve sont souvent
des Ancistrus ou
des Plécostomus
qui,
en mangeant les algues, limitent ainsi leur prolifération.
Ils s'adaptent à des eaux courantes mais ont besoin de cachettes à l'abri de
la lumière car ils sont souvent nocturnes.
Ils pondent des œufs adhésifs, très souvent à l'insu de leur propriétaire
(sauf les Botias qui se reproduisent rarement en aquarium).